Dans le vent glacial des sentiments qui souffle sur nos continents, nombreux sont les grains de sable qui voltigent dans les tempĂȘtes de rĂ©flexions et perturbent les rouages de l’entendement. Les valeurs humaines sont bafouĂ©es au quotidien, l'apparence prime sur la rĂ©alitĂ©, le virtuel devient rĂ©el et la puissance des armes fait couler le sang des enfants innocents. Alors, pour oublier la folie des hommes, j’ose vagabonder dans l’imaginaire pour essayer de retrouver des instants de rĂ©pit et de consolation. Je saisis mon crayon pour rayer les maux de ce monde et noircir tout ce qui me mine.
Si la violence engendre la violence, l’amour engendre la paix. Devons-nous dicter notre maniĂšre de vivre ou respecter la tolĂ©rance en acceptant les diffĂ©rences culturelles qui nous grandissent dans l’Ă©change ? Ne devrions-nous pas accorder au peuple du monde entier plus de reprĂ©sentativitĂ©, de droit Ă la parole et de vote de raison pour Ă©viter les rĂ©gimes totalitaires et les pouvoirs dictatoriaux ? Devons-nous dĂ©crire les mensonges et dĂ©crier les vĂ©ritĂ©s de notre sociĂ©tĂ© en n'arpentant que les quatre coins de notre salon ? Ne devrions-nous pas ouvrir toutes les frontiĂšres Ă la communication et interdire lĂ©gitimement les censures de l’information pour ne pas museler la libertĂ© d’expression des hommes de rĂ©flexion ? Ăcrire c'est agir mais critiquer sans s'investir ne vaut rien. Alors, lorsque l'image lĂ©gitime les mots, nous devons crier les vĂ©ritĂ©s Ă la face du monde et peindre les outrages du temps. Je partage l'opinion de Doris Lessing quand elle disait : " Il n'y a pas de grandeur oĂč il n'y a pas de vĂ©ritĂ© ". Ceci est beau, ceci est grand mais la vĂ©ritĂ© est l'arme de l'impertinent et le mensonge reste et restera celle du conquĂ©rant. Essayons donc de communiquer pour exister et tendre la main Ă ceux qui, dans le dĂ©sarroi, s'accrochent Ă un souffle de vie, Ă une voix, Ă un toit…
Le mal est une tare qui pĂšse sur la balance de l'existence mais ne fera jamais le poids face Ă la gĂ©nĂ©rositĂ© d'un cĆur qui vaut son pesant d'or. Alors, n'ayez pas peur de brandir les banderoles de l'injustice, claquant dans le vent messager, les mots qui dĂ©crivent et dĂ©noncent les maux des puissances infernales. Il y va de notre Ă©thique car les jalons que nous alignons sur la route de la vie reprĂ©sentent la mĂ©moire du temps et guideront nos enfants Ă se repĂ©rer dans l’hĂ©ritage culturel que nous leur confions. J’ai confiance en l’avenir car si un point d’Ă©bullition peut devenir point de fusion, un point de nĆud peut se transformer en point de dentelle.
Pourtant je rencontre encore des Ă©pĂ©istes du mot qui par touches piquantes ulcĂšrent les Ăąmes sans rĂ©vĂ©rence. Ils se veulent d'esprit mais ne parlent pas par pointes. Tout assaut empoisonnĂ© d'irrespect est une atteinte Ă la dignitĂ© de tout un chacun. L'irrespect ! VoilĂ un mot qui gagne du terrain et qui viole mĂȘme nos intĂ©rieurs d’humiliations pour que les associations caritatives et humanitaires trouvent vie dans leurs actions. Est-ce un projet fou que de vouloir vivre dignement dans l’Ă©galitĂ© des droits ? N’y a-t-il aucune passerelle d’insertion entre l’opulence et la mendicitĂ© ? Je l'ai souvent dit, il est intĂ©ressant de constater que chaque projet a besoin de son contraire pour vivre mais sur le terrain, de telles associations voudraient sincĂšrement disparaĂźtre pour ne plus combler le fossĂ© de la fracture sociale. C’est par l’absence de ces organisations pourtant si merveilleuses de gĂ©nĂ©rositĂ© que force sera de montrer et de prouver Ă la face du monde l'Ă©puration rĂ©elle de nos mĆurs et de nos comportements. Assurons l’Ă©quitĂ© pour que la dignitĂ© des hommes s’exprime dans le respect des Ă©galitĂ©s des chances.
Que le changement soit visible
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