Suis-je une prostituée ? - BELLE HISTOIRE D'AMOUR

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Suis-je une prostituée ?

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Le lendemain je me suis préparée , et je me suis rendue à l’hôpital. J’attendais mon tour, puis quelque chose d’inattendu se produit lorsqu’on appella mon nom et que je me suis levée pour suivre l’infirmière …
Je marque un arrêt, et c’est le silence autour de moi, comme si je suis tombée dans un univers parallèle. Tout semble ralenti autour de moi. 
J’entends la voix de l’infirmière qui semble venir de loin, de très loin, je l’entends dire « mademoiselle ça va ? Vous m’entendez ? Vous allez bien ? »

À ce moment je repris mes esprits et sans lui répondre, je pris la fuite. 
Toutes les patientes me regardaient courir hors du service, en larmes. On aurait cru que je devenais folle.
Non non non je ne peux pas faire ça. Mettre ma vie en danger en tuant un innocent. Non je ne peux pas, et mon rêve de la veille, non je ne peux pas. 
Je me répétais cela tout en circulant. Je suis allée m’assoir au parc, le silence autour de moi brisé par moment par le chant des oiseaux, m’apaisait. 
Bon c’est décidé je n’avorte plus. Je vais garder cet enfant même si cela semble totalement fou.

C’est ainsi que Jeffrey me laissa tomber, au début je continuais à passer à la radio pour avoir un peu de sous, payer ma maison, faire mes consultations prénatales et me nourrir. 
Mais les 3 derniers mois de ma grossesse furent un calcaire. Je ne pouvais plus travailler. Donc je ne pouvais plus payer mes factures, j’ai voulu vendre ma moto. Mais mon amie Myra m’a recueilli. Malgré la dure situation de son côté elle m’a épaulé. Je dois avouer que la solidarité féminine existe. Et moi je n’hésite pas à aider une femme en difficulté car je sais ce que s’est.

À l’approche de mon accouchement, Myra contacta Jeffrey pour lui faire des remontrances et lui dire de venir à l’hôpital .
Mais il ne voulut rien savoir, en disant que j’ai trahi notre contrat… je ne le comprenais pas, comme si j’avais fait cela exprès.
Je le détestais d’ailleurs pas la peine qu’il vienne. Si j’ai pu me débrouiller seule j’y arriverais encore sans lui. J’aurais mon bébé c’est l’essentiel.

Au bout de 7 mois et demi, une nuit j’ai perdu les eaux et s’en ait suivi de fortes douleurs au ventre et mon amie m’a conduite rapidement à l’hôpital.

- Déjà c’est l’heure ? 7 mois de grossesse ? Demandais-je aux sages femmes en larmes.
- Oui la première grossesse n’atteint pas 9mois dans beaucoup de cas.
- OK, j’ai horriblement mal. Aidez moi !
- Ne vous inquiétez pas.
- J’ai mal !! 😫
- Ça va aller, calmez vous…
Jusqu’au lendemain, l’accouchement ne se déclenchait pas. Mon col ne s’élargissait pas. Et mon enfant était coincé dans mon ventre. On m’a fait des injections et perfusions.
Puis ils m’ont dit

- On va devoir vous faire une césarienne !
- Comment ça ?
- Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. 

À mon réveil, je vois mon ami à côté de moi, me tenant la main, en souriant les yeux pleins de larmes. 
Je lui souris à mon tour !

- Tu te sens comment ?
- Assez bien, je suis fatiguée et j’ai un peu mal.
- Ok
- Et mon bébé ?
- Attends j’appelle la sage femme pour lui dire que tu es réveillée.
- OK ! Je veux aussi voir mon bébé
Elle sortit et revint 2min plutard avec une sage femme mais sans mon bébé.
-Où est mon bébé ?
- Calmez vous !
- Me calmer pourquoi ? Myra qu’est ce qui se passe ?
- Ma belle je ne sais comment te dire, je sais que tu es une personne forte.
- Non, non, non ! ! ! Dis-je en criant de toute mes forces, j’ai même failli arracher les perfusions. J’ai eu une forte douleur au bas ventre.
- Cynthia je suis désolée, dit elle en me serrant fort dans ses bras. Je suis désolée.
- Il est bien sorti vivant, mais il avait une anomalie respiratoire et toute nos tentatives furent vaines, il a succombé il y’a 2h alors que vous récupérer.
Je ne pouvais plus rien dire, je suis restée muette pendant une heure, Dieu seul sait ce qui était dans ma tête.
Puis j’ai fini par lancer
- Je veux le voir.
- Qui ?
- Mon bébé, je veux le tenir dans mes bras pour la première et dernière fois.
- OK OK ! Je vais voir les sages femmes si c’est possible.
- Il faut que ça le soit. Lançais je à mon amie de façon autoritaire.
Quelques minutes plus tard elle me ramena mon fils, dans un beau linge blanc. Tel l’ange qu’il était. 
Je l’ai pris dans mes bras, j’étais submergée par l’émotion. Je croyais verser toutes les larmes de mon corps. 
Je tenais là le corps de mon fils, celui que j’ai porté pendant 7 mois et demi. Espérant lui sourire toute ma vie. Bon Dieu suis-je maudite ? 

J’ai passé les 3 prochains mois dans la dépression, tentative de suicide de tout genre. Je me disais que j’aurais dû avorter et mourir avec mon enfant en même temps. 
J’étais méconnaissable, j’avais la peau sur les os. 
Puis je suis allée chez des sœurs religieuses, c’est Myra qui a payé pendant 5mois et demi. 
J’ai voulu devenir sœur , mais en fin de compte c’était pas pour moi. Néanmoins j’ai repris le goût à la vie. J’ai compris que j’avais encore des choses à faire ici bas. 
J’étais déterminé à reprendre ma vie. 
Je n’oublierais jamais mon enfant. Je sais qu’il veille sur moi car j’ai fait le bon choix en le gardant. 

Quand je suis revenue et que j’ai repris ma forme et beauté d’avant. J’ai recommencé à animer à la radio ils ont même annoncé mon retour en grandes pompes parce que les auditeurs demandaient où j’étais passée. 
Quelques mois après Jeffrey à refait surface. Il m’a invité à manger. 
Je suis allée :

- Tu es encore plus magnifique qu’avant.
- Merci toi tu n’as pas changé.
- Cynthia je suis désolé pour ce que je t’ai infligé.
- Abon ?
- Oui j’ai eu peur, et j’ai tout merdé.
Au même moment j’avais envi d’exploser, le déchiqueter en milles morceaux et mettre le feu.
- Lol
- Je suis sérieux, et j’aimerais te montrer que j’ai changer. J’ai compris que c’est toi qu’il me faut. Je suis prêt à tout.
- Tu sais, ne te fous pas de moi. C’est maintenant que j’ai souffert le martyr, j’ai failli me suicider, j’ai été humilié que tu vas revenir avec ta large bouche pour me dire je suis désolé je veux qu’on se remette ensemble. Tu te prends pour qui ?
- waouh Cynthia parles doucement.
- Ah ouais ? J’attendais ce jour impatiemment pour te cracher les choses au visage.
- Je sais que tu me haïs, je me plierais à toutes tes exigences pour me faire pardonner.
- Hé oui je te haïssais de toute mon existence, tu vois cette cicatrice ( je me lève je soulève mon haut pour lui montrer la marque de la césarienne) Tu ne sauras jamais la douleur que celà fait de traverser tout ça. Mais j’ai compris que je dois te pardonner pour avancer. Mais pardonner ne veut pas dire que je vais te côtoyer , on a plus rien à faire ensemble. Restes loin de moi, très loin.
Il garda la tête baissée pendant que je parlais. J’ai pris mon sac et je suis partie. 
Comment on peut manquer de maturité et être méchant à ce point ? Ce n’est pas un homme celui là. Et il ose venir me dire qu’il veut qu’on reprenne. Va te faire f**tre ! 
Il est passé par Myra pour recoller les morceaux ,mais le problème c’est qu’il y avait plus de morceaux mais que de la cendre. C’est mort, tout est mort avec la mort de mon enfant. 
J’ai connu ce que s’est que d’être en couple, faire des délires sexuels, porter une grossesse, accoucher, sentir la mort. J’ai connu tout ça. J’ai 22 ans, et déjà j’ai connu tout ça. À moi de choisir maintenant ma voie. 
C'est ainsi que j’ai décidé de chercher l’argent , j’ai commencé à économiser, à faire des projets de vente de cosmétiques et de vêtements. Mais qui pour me financer ? 
Il me fallait un bailleur. ..

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